La teinture consiste à colorer les fibres ou les tissus, avec des plantes principalement. Les couleurs artificielles ou chimiques ne s’y substituent qu’à partir de la fin du XIXe siècle.
Procédés
- Par fermentation : on laissait fermenter des plantes dans des récipients contenant de l’eau, on ajoutait les fibres à teindre et on maintenait le tout à une température constante jusqu’à obtention de la couleur voulue.
- A chaud, dans un chaudron : dans une certaine quantité d’eau, on faisait chauffer des plantes choisies en fonction de la couleur qu’elles rendent ; les fibres plongées dans cette décoction prennent rapidement la couleur. Ce procédé est plus rapide et plus répandu que le précédent. La laine peut bouillir si on élève la température progressivement, sinon elle feutre sous le choc thermique.
Pour que la coloration soit solide, le teinturier devait procéder à une opération destinée à fixer la couleur : le mordançage. Avant de les teindre, on faisait bouillir les fibres ou les tissus dans de l’eau où avait été diluée de la poudre d’alun de potassium (un produit minéral dont l’usage est déjà attesté par Pline l’Ancien au Ier siècle après J.C) ou bien de l’urine car elle contient de l’ammoniac.
Quelles plantes utiliser ?
Selon les plantes, on peut utiliser les fleurs, les feuilles, les baies, les écorces ou les racines. Certaines plantes s’utilisent fraîches, d’autres sèches. La couleur obtenue dépend de la quantité de plantes, de leur maturité, de la durée du bain, du chaudron utilisé (en cuivre ou en fer), de la qualité de l’eau (plus ou moins calcaire)…
Fleurs de tanaisie | Jaune |
Millepertuis | Jaune-vert |
Réséda ou gaude | Jaune très vif |
Baies de sureau | Gris-rose-bleu |
Feuilles de sureau | Vert |
Feuilles de bouleau sèches | Jaune cuivré |
Racines de garance | Rouge |